Crédit consommation de gros changements se préparent sur les mini-prêts

Crédit consommation : de gros changements se préparent sur les mini-prêts

Plus attrayants d’un point de vue financier, les mini-prêts à la consommation ont longtemps échappé à la réglementation de la Commission européenne. Mais les choses vont changer très prochainement. En effet, de gros changements se préparent sur les mini-crédits destinés aux particuliers.

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Les mini-prêts : « des produits mal distribués qui exposent les emprunteurs au malendettement », dénonce l’UFC-Que Choisi

Les principes du crédit renouvelableLes crédits instantanés de petites sommes, communément appelés mini-prêts, sont tentants. Ils séduisent notamment les particuliers ayant un besoin d’argent urgent. On peut emprunter jusqu’à 1 000 € à court terme. Quoi qu’il en soit, derrière les mini-prêts se cachent des taux d’intérêt élevés. Ils s’élèvent souvent jusqu’à 100 fois voire 2 000 fois supérieur au taux d’usure.

L’UFC-Que Choisir a déjà alerté les consommateurs à ce sujet. N’oublions pas qu’il s’agit de la doyenne des associations de consommateurs d’Europe occidentale. Donc, son avis compte beaucoup aux yeux des emprunteurs.

Proposés par certaines banques et autres sociétés financières, les mini-prêts ont l’air inoffensifs d’un premier coup d’œil. Ils reprennent le principe de fonctionnement d’une avance sur salaire. Car le prélèvement de l’échéance de remboursement s’effectue uniquement pendant la période de perception de ses revenus.

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Mal distribués, ces mini-crédits exposent l’emprunteur au mal endettement. Des impayés sont également susceptibles de fragiliser davantage le budget des ménages modestes.

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Accusés de pratiques commerciales trompeuses, les nouveaux usuriers sont dans la ligne de mire

L’UFC- Que Choisir a porté plainte contre les nouveaux usuriers (des sociétés financières émergentes). Ils sont accusés de pratiques commerciales trompeuses, ou « pousse-au-crime », à cause des leurs taux d’intérêt démesurés. Les tarifs sont attractifs, certes, mais sont potentiellement dangereux.

Parmi les usuriers ciblés par l’association Que Choisir, figure notamment Cashper qui propose des mini-prêts avec un taux d’intérêt à 2 234 %. Néanmoins, cela demeure légal étant donné que ces crédits échappent encore à la réglementation des crédits aux consommateurs

La proposition de révision du Parlement et du Conseil européens s’appliquera aux crédits à la consommation inférieurs à 200 €

Conseils pour obtenir plus rapidement un rachat et regroupement de créditsEn vertu de l’article L312, seuls les emprunts de 200 € à 75 000 €, avec une durée de remboursement supérieure à 3 mois, sont concernés par la réglementation des crédits à la consommation en vigueur. De quoi encourager les usuriers à continuer leurs pratiques malhonnêtes.

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Malheureusement, le champ d’application de la directive 2008/48/CE ne couvre pas les contrats de crédits aux consommateurs à court terme et à coûts élevés. Afin de changer la donne et de rééquilibrer la balance, la Commission européenne projette de mettre à jour sa directive sur les crédits à la consommation datant de 2008.

La proposition de révision du Parlement et du Conseil européen permet d’appliquer les mêmes règles et mesures de protection aux prêts inférieurs à 200 €. Ils se trouveront ainsi sur le même piédestal que les autres crédits à la consommation disponibles sur le marché.

L’élargissement du champ du crédit à la consommation est une requête de l’association UFC-Que Choisir. Si cette demande est validée par les législateurs européens, les mini-prêts seront soumis à la réglementation en vigueur. Dans ce cas, les usuriers devront envoyer une offre de contrat de prêt détaillant le taux annuel effectif global en respectant le taux d’usure (entre 2,43 % et 2,93 %. Au 01/03/2021).

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Bastien
Bastien

Journaliste pour de multiples thématiques d'actualités, j'écris des articles pour Enquête&Débat depuis plusieurs mois.

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